✤ someday i will treat you good. - TALISMA SLOWTOWN-COBB.

« I love you but i gotta say true, my moral’s got me on my knees, I’m begging please, stop playing games … ( 8 ). »

C’est ainsi alors que je me suis réveillée sur le chant de la radio, pénible comme réveil peut-être ? Pas pour moi, car la radio est toujours mieux qu’un cri ou même pire encore, cela fait maintenant un bon bout de temps que je suis ici, et se réveiller à ma guise – ou presque à ma guise – me paraît le genre de réveil dont je rêvais depuis si longtemps, maintenant au lieu de me réveiller trop tôt, pour partir au boulot ou aux études, je peux dormir jusqu’à n’importe quelle heure, de plus le personnel de ce bâtiment est très aimable, du coup, quand tu te réveilles, tu peux faire un tour aux jardins après avoir mangé et pris tes cachets évidemment, ici à Shutter, que je croyais un enfer avant d’y arriver, on se sent bien, contrairement à ceux qui logent aux bâtiment C. Le soir, nous entendions des gens crier, et nous commencions de nouveau à nous demander ce qui pourrait probablement entrain d’arriver là-haut dans la tour, mais au font, personne de nous ne voudrait vraiment le savoir, car on savait que ce n’était pas forcément quelque chose de bien rassurant, on préférait alors ne pas le savoir, pour ne pas nous imaginer entrain de perdre notre cervelle pour partir là-bas, c’est arrivé une fois ici, il y avait une femme qui une fois entendait des cris, elle commence à son tour de crier, et de frapper tout ce qui se trouve près d’elle, ils l’ont tout de suite emmené à la tour, ce n’était pas beau à voir, ça je peux vous le promettre, c’est alors que quand on entend des cris pareille, on essayent de fermer nos oreilles, de penser fort à quelque chose de bien, pour ne pas qu’en fin de compte en se retrouve là-bas. Bref, alors, que disais-je ? Ah oui, je venais de me réveiller, je cherchais ma pantoufle, elle avait surement du tomber alors que je dormais, je me leva du lit pour pouvoir la chercher un peu partout, quand par pur hasard, je la surpris sur le lit d’une de nos amies psychopathes toujours entrain de dormir, et comme je n’avais pas envie d’approcher d’avantage d’elle, par pure précaution, je l’a secouais un peu pour la réveiller, afin qu’elle puisse me passer ma pantoufle, mais quant elle se réveilla que ce fut la surprise, mon Dieu, cette fille venait d’arriver il n’y a pas longtemps, trois jours ou quatre pour être précise, pourtant à la fois où elle avait franchie cette porte, elle semblait grande, épanouie, elle semblait avoir mon âge, moins peut-être mais elle avait la silhouette d’une femme. Je fus alors surprise de voir plutôt le contraire, quand je l’as vis, elle n’était encore qu’une gamine, je fis alors les grands yeux, n’en croyant pas ce que je venais de voir, deux pas en arrière, je ne fis pas un geste de plus, alors que je croyais sortie de ce monde d’enfants qui me donnait si envie de tuer l’un après l’autre, que voilà, le destin me réserve une autre gamine, qui dans ses yeux s’écrivaient les mots « vient me tuer ». Mais non, j’avais promis de ne plus jamais refaire la même faute, je devais m’accrocher à ma promesse, oui, je ne devais – sous aucun cas – la laisser tomber pour rien, et puis de toute façon, moi non plus je n’avais pas envie de me retrouver là-bas, à la tour. C’était peut-être contre ma nature, mais son visage enfantin, j’allais complètement ignorer, elle allait peut-être avoir des problèmes avec ça, une fille qui l’ignore, mais bon, c’est pour son propre bénéfice. Je laissai alors ma pantoufle là-bas où elle était, dans sa main, alors qu’elle me l’a tendait, et je me contentais de sortir, pied nu, de toute façon, il y avait certain qui faisait cela, alors pourquoi ne pas essayer, ça pourrait être amusant en même temps. Au font, je ne voulais pas me retrouver du sang aux mains, il fallait mieux alors ne pas l’approcher. Alors que je tournais, je surpris une des infirmières qui avait surpris notre petite conversation silencieuse, et j’ai cru à cet instant, que j’allais souffrir, c’est alors que je me retournai, souris à la gamine.

« m - merci … ».

Jamais je ne me suis cru capable de remercier quelqu’un que je détestais pour autant, cette fille devrait avoir un petit plus, pour pouvoir me faire cela.

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Alors que la pauvre radio continuait de chantonner, la voix de Duffy se laissait entendre, j’étais en mon chemin vers la sortie, franchement, je ne sais pas pourquoi ni comment ça a commencé, mais depuis le moment de la naissance de mon supposé « petit frère ». Je n’ai plus envie de voir un gamin se pavaner à mes côtés, c’est comme s’il me disait qu’il est meilleur que moi, et moi je ne supporte pas que quelqu’un vienne me dire qu’il est meilleur que moi, je sais que des fois je suis hypocrite, mais quand ça m’arrive, et que je surprends un enfant qui traîne à côté, j’ai envie de lui trancher la gorge, de découper sa tête en mille morceau, de faire sortir ces reins, j’ai brusquement envie de le laisser pourrir là où il est. Ce n’est pas que je n’ai pas de pitié, c’est juste cette voix bizarre dans ma tête qui me disait quoi faire, et tuer tous ces enfants était la priorité numéro un de cette voix, je ne faisais en fait qu’exécuter, et là, quand je suis arrivée sur l’île, j’ai crû que je n’aurais plus de problèmes, mais au contraire, depuis que j’ai surpris cette gamine, la voix s’est réveillée, et me disait de faire la même chose que depuis longtemps « tue là, tue là … ». Mais moi j’avais promis que je n’allais plus tuer, j’avais laissé mon passé derrière moi pour pouvoir recommencer une nouvelle vie, mais c’est seulement que lorsque j’ai surpris cette jeune fille, que je me suis rendue compte du contraire, je ne savais peut-être pas qui elle était, mais cela ne m’empêche pas de faire ce que j’étais supposée faire. Pour le moment présent j’essayais le plus possible de l’éviter, au regard de l’infirmière qui me fusillait, et je n’avais pas envie de me retrouver là haut dans la tour, avec tout un groupe de psychopathes enragés, j’étais peut-être dans le même pétrin, mais j’étais différente, plus douce peut-être, plus calme. Jamais je ne sauterais sur une personne, pour lui décrocher le nez avec les dents, pourtant oui, j’ai vu quelqu’un du bâtiment C le faire. C’était horrible oui, quand on voyait ça de loin, cela vous donne envie d’aller vomir quelque part où vous ne serez pas aperçu. Puis ensuite, passer votre journée dans votre lit à écouter la voix Brandon Flowers. Pendant toute ma vie, je ne me croyais pas capable de remercier quelqu’un que je détestais pour autant, mais pourtant je l’ai fait, ce n’était quand même pas de mon plein gré, je l’ai remercié, mais simplement parce qu’elle me regardait, cette foutue infirmière, elle a de la chance franchement, elle est plus âgée que moi. J’attendais alors qu’elle disparaisse de ma vue pour pouvoir aller étrangler la petite, je lui ai souris, puis je retournai pour faire semblant de chercher ma pantoufle, quand elle avait prononcé ces derniers mots, et comme vous vous y attendez, j’avais envie de la tuer, envie de la brûler, envie de la regarder périr, elle ne me connaissait pas, peut-être pas, ne savait pas la vraie raison de mon arrivée à Shutter, mais pourtant elle devrait savoir, qu’en ce moment même, elle est dans un dortoir rempli de femmes mentalement malades, qui n’avaient quasiment pas d’intentions, que de meurtre, à mon avis elle devrait savoir que dire ce qu’elle venait de dire à une de ces patientes, conduirait directement à sa mort. Alors comme disais-je, elle devrait être prudente de ce qu’elle est entrain de dire. Alors que l’infirmière disparaissait de notre vue, alors qu’elle fut appelée, je me sentais plus libre, je me retournai alors aussi vite, et saisis la petite par le bras, alors qu’elle essayait de se rendormir. Elle ré ouvra les yeux, me regarda, alors que je l’a fusillais du regard, ce regard meurtrier, j’ouvris la bouche, pour la première fois depuis que la femme qui nous regardait disparaissait.

« tu sais petite, tu devrais peut-être te méfier de nous, de moi surtout. ou au mieux, tu peux changer de dortoir, je préfères encore cette fille qui ne se taisait pas que toi. Est-ce qu’ils veulent mon enfer ? ils m’apportent une gamine et là j’ai envie de … enfin, reste loin de moi, c’est tu tiens à la vie. »

Mes derniers mots résonnaient une dernière fois dans ma tête, puis je l’a lâcha, mais toute aussi proche d’elle, son odeur m’attirait, la voix recommençait à me parler, frustrant, je transpirais, et comment ne pas transpirer dans un moment de tel ? Je pris une mèche de ses cheveux, la mis sous mon nez, en fermant les yeux, je sentais son odeur. Qui était semblable à celles de tous ces enfants que j’ai pu tuer, plus cette odeur me montait par le nez, plus ce passé me revenait, plus mes envies s’aggravaient, j’étais dans un sérieux pétrin, bloquée entre deux choix, nourrir mes envies, et aller dans la partie de l’île que je redoutais le plus. Ou rester la sans rien faire, supporter, patienter, et ne rien tenter, peut-être même changer de dortoir, rester loin d’elle.

Duffy n'était pas au goût de Talisma. Elle aimait ce qu'une demoiselle de dix-sept ans peut aimer, la techno, l'electro-pop, et le jazz. Bâtissant certains de ses codes, ses démentiels codes sur des mélodie, le jazz lui offrait une complexité merveilleuse, comme la porte ouverte à un monde dont la clef se trouvait en elle. Jouant une mélodie d'un groupe new yorkais en vogue du bout des doigts, la fille du co-directeur se sentait vidée d'une partie de son secret. Le rêve interrompu lui laissait la saveur douce amère de l'acte à demi-achevé sur la langue. Elle aurait bien voulue que l'autre s'excuse, quelle que soit la raison de son réveil, inconsciente Talisma souhaitait que l'on la respecte un peu. Peut-être qu'également le fait d'être la progéniture d'un membre de la direction, et une déesse en devenir l'avait rendu téméraire? Toujours est-il qu'ignorant la situation périlleuse dans ce dortoir, elle tenta de se recoucher, démêlant légèrement ses cheveux, la mélodie précédemment tapotée encore à l'idée. Talisma se créait sa propre berceuse, incapable de s'endormir sans un petit coup de main. Le matin, les cris de détresse s'intensifiaient, d'une certaine manière les fous étaient capable de deviner quand on pouvait les entendre; mais pas qui. Elle se tint un instant assise sur le rebord du lit; l'infirmière, l'air anxieuse, la dévisageait, mais décida de partir alors que Talisma replongerait sous la fine couverture. Le personnel ne baissait jamais sa garde sur l'île, hélas des menaces réelles dominaient sur les menaces supposées en terme de priorité. L'autre, perturbée, revint vers la cadette du batiment, et si Tali s'était décidé à la prendre au sérieux, elle aurait perçu, le glaçon de son regard, tranchant, tétanisant, une promesse de mort silencieuse. Elle ne paniqua pas vraiment lorsque son bras se trouva soulevé. Doucement, ses paupières se levèrent, elle maitrisait encore la situation, possédait un courage adapté. Talisma n'était qu'une adolescente bravache, mais c'était suffisant au quotidien, pas besoin d'être une héroïne héroïque! L'adolescente méprisait les actes intéressés, elle pensait travailler pour le bien de l'humanité. Son code, son obsession servirait à libérer une génération frustrée du stress provoqué par les secrets. Alors que la tueuse en face d'elle déblatérait des conseils certe judicieux mais très... risibles dans sa bouche, Talisma reprit un peu de sa raison et décida que la plaisanterie a assez duré..
- Ils ont fait exprès de m'amener ici, et si t'arrive pas à le supporter, c'est que t'es peut-être pas à ta place dans ce bâtiment ci.
Pieux mensonge, juste une intuition de Talisma. Quel intérêt a-t-on a poster le pire cauchemar d'une personne sous ses yeux? Car c'était bien ce qu'incarnait miss Cobb, l'allégorie de la phobie maladive de Farah. Elle se laissa faire alors que l'autre reniflait son odeur.
- Regarde. Je suis toujours envie. Et tu vas devoir faire avec.
Un défi lancé à l'autre de ne pas la tuer...

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Cet enfant est sans doute la seule à pouvoir m’affronter, je pouvais avoir l’air d’une femme sensible et très naïve, mais cela est loin d’être ce que je suis vraiment de l’intérieur, je suis une femme monstrueuse, sans la moindre pitié, et la dernière fois que je me le suis avoué, j’avais les mains contre le visage, entrain de pleurer après avoir été arrêté par la police australienne, pour cause de meurtre de onze enfants. Le premier d’eux était un enfant errant, qui avait besoin d’argent pour se nourrir, son job habituel, mais plus maintenant, car il essayé de braquer ma voiture, et moi je l’ai pris par derrière, j’ai sortis le couteau que papa m’avait offert pour mon sixième anniversaire, qui était mon préféré d’ailleurs, et je l’ai fourré plein dans le ventre de l’enfant, il avait fais une salle tête, mais elle ne pourrait point être pire que la mienne, j’avais commis la plus grosse erreur de ma vie, mais est-ce que je regrettais ? Bien sur que non, au contraire, ça me relaxait, je me sentais plus vive, plus heureuse, plus libre. Mais après, il y avait cette voix qui commençait à me parler à l’intérieur de ma tête et quand je lui répondais, on me prenait pour une folle « mais à qui est-elle entrain de parler bon sang ? » « oh allons nous en les enfants, on revient une autre fois quand la folle ne serait pas là ». Bien que ça me dérangeais, quoi que je n’y prêtais pas grande attention, ce n’est pas comme si je passais mes journées à y penser. Mais bon, tout ce dont je pensais pendant mes journées était mon père et son nouveau fils. Et la vie que j’ai laissée derrière moi, d’accord j’ai été sotte, mais c’était la solution parfaite de m’enfuir de chez moi afin d’apaiser mes souffrances, je pouvais être heureuse dans ma vie si papa ne se serait pas remarié, mais j’aurais pu être moins heureuse si papa n’aurait pas eut le gamin, en plus de la mauvaise femme, c’était l’enfer pour une adolescente de dix sept ans, qui vivait heureuse avec son père avant que les intrus viennent les séparer. Maintenant que j’y pense j’avais l’âge de cette jeune fille devant moi, j’étais encore gamine, mais qu’est-ce que je pouvais penser comme une adulte. Mes mains toujours dans les cheveux blonds de la fille, je profitais de l’absence de la gardienne rien que pour nourrir mes envies, ne serait-ce que si peu de temps, après un regard glacial, mes paupières se refermèrent pour que je puisse me concentrer sur l’odeur, c’est bizarre je l’avais senti quelque part, mais qui était-ce ? Un personnel sans doute. Mais tout cela était moins important maintenant, après ses paroles, brusquement, je rouvrais les yeux, pour plonger mon regard dans le sien. Regard froncé mais concentré, elle me parlait comme si elle me connaissait, bien que je venais de la connaître cette jeune fille me paraît loin d’être ordinaire, elle est manipulatrice et savait parfaitement comment réagir dans des moments de tel, mais malgré cela, je voulais la faire tomber à l’eau, lui dire que je suis meilleure qu’elle, que je risque de la tuer si elle reste près de moi, je voudrais qu’elle ait peur de moi, qu’elle pense que je suis un monstre que si je l’approche je vais sans doute lui faire de mal, malgré tout les conséquences qui viendront par la suite, mais pourtant ce n’est pas ce que son regard me disait, je savais qu’il y avait quelque chose qui clochait, mais son regard me parût complètement je-m’en-foutiste, que malgré tout ce que je peux lui faire, elle ne regretterait jamais ces mots, et bien pour tout vous dire, ça me faisait peur, oui bien peur, car jamais dans les yeux d’un enfant je n’ai vu ces mots auparavant, bizarres mais honnêtes. Alors que tout en soupirant je l’a lâcha, me redressant, mais regard à la fois apeuré et glacial, j’eus le courage de dire.

« Bon, tu m’as peut-être eus cette fois, mais cela est loin de vouloir dire que j’abandonnes, tu ne connais rien de moi, et tu ne connaîtrais rien de moi. Car, et j’en suis désolée, ton heure va bientôt sonner. Devine le reste par toi-même ».

Bien que je ne fus point convaincue par ce que je venais dire, je n’allais pas l’a laisser gagner, et quant à moi, je ne perdrais jamais face à quelqu’un que je peux facilement et sans problèmes tuer, pour l’instant, je préférais réfléchir à ce que je ferais si jamais elle ne change pas de dortoir.